mercredi 18 septembre 2013

Principe de la méthode de la capillarité par mèches, dite "Méthode de Guy"

30/08/2013

En passant chez mon fleuriste pour prendre mon bouquet de la semaine, j'ai vu plein d'orchidées sans fleur. J'ai demandé ce qu'ils comptaient en faire: poubelle !!! Mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai répondu "par ici !!".
Et du coup je me retrouve avec trois dendrobium nobilis (photo en haut à gauche), deux dendrobium phalaenopsis (photo en bas à gauche) et un phalaenopsis (photo de droite). Les dendro n'ont plus de fleur, mais le phalae a trois hampes pleines de fleurs blanches. Elles commençaient à faner et ne paraissaient pas en forme. D'où la poubelle prévue...


Et maintenant, qu'est-ce que j'en fait ? Eh bien il se trouve que si l'hydroculture ne fonctionnait pas, j'étais tentée pour essayer la méthode des mèches optimisée par Guy. J'ai découvert cette méthode sur le forum du site d'origine des orchidouxdingues. La discussion, commencée en mars 2010, contient 51 pages au moment où j'écris. Cela m'a pris 5h de tout lire... Par conséquent, je vais tenter de vous résumer les points qui m'ont semblé importants, d'un point de vue technique et chronologique.

  • Le premier post était donc en mars 2010. Guy avait mis des lingettes pour bébé dans ses pots (uniquement des phalaenopsis), via les trous dans le fond du pot (2 cm dedans, 1 cm dehors). Puis il avait posé les pots sur des pains de mousse de fleuriste (10 cm de hauteur). Et il laissait dans le pot environ 3 cm d'eau avec engrais (il utilise de l'eau de pluie, avec la qualité et le dosage d'engrais adaptés). Le but étant de laisser la plante en permanence en contact avec l'eau nutritive, mais sans que les racines baignent dedans et sans être obligé d'arroser, que ce soit par le haut ou par trempage. L'eau monte par capillarité.
  • En Mai 2010, il fait quelques rempotages et test une combinaison de substrat: 3 cm d'écorce de pin dans le fond + le reste de sphaigne.
  • En Juillet il essaye de laisser les coupelles d'eau se vider pour laisser le substrat sécher un peu. Remplissage pas le haut du pot.
  • En Novembre, il fait un bilan. la mèche doit être imputrescible (certains ont essayé avec du tissu et il s'est désagrégé), de préférence au centre du pot, pour homogénéiser l'humidité dans le pot. Plusieurs personnes testaient les pots avec mèches sur soit le pain de mousse, soit des billes d'argile dans l'eau, soit de l'eau mais avec le bas du pot surélevé de façon à ce que seules les mèches soient dans l'eau. Le bilan sur les méthodes d'arrosage est 50/50: que l'on laisse la coupelle toujours pleine ou qu'on la laisse se vider ne change rien.
  • En Décembre il commence à rempoter dès l'acquisition, si tant est que la plante n'a pas de fleur, mais sur 100% d'écorce. Au final, 6 mois plus tard, il s'avère que les racines ne se développent pas du tout, même si la plante a l'air en forme.
  • En Juin 2011, il rempote de nouveau, mais cette fois avec un lit de sphaigne dans le fond, une couche d'écorce, la plante, puis une alternance de sphaigne et d'écorce mais pas trop tassée. Sur le haut, il répartissait des billes d'argile. Il en ressort que cette méthode est optimale pour le développement des racines.
  • En Juillet, il essaye de supprimer la mousse, pour laisser le pot pendre au dessus de l'eau.
  • Le dernier bilan a lieu en Novembre 2011. Au final, l'humidité dans le pot est dépendante du nombre de mèches. Le est de commencer avec deux puis d'en enlever ou d'en rajouter.
    Guy a été conquit par le substrat en "mille-feuille" comme il l'appelle. C'est ce qu'il a essayé en juin 2011. Je cite:
    • Je mets la mèche,
    • puis une fine couche de sphaigne,
    • puis une couche de billes d’écorces, puis je mets mon pha.
    • Ensuite entre les racines, j’alterne une peu de sphaigne non coupée qui sert à créer des ponts pour l'humidité entre les billes d'écorces, et une couche de mes billes d’écorces qui sert à caler la plante en conservant aussi l'humidité etc.
    • Je termine enfin par 2cm de billes d’argile pour finir de caler la plante sans avoir trop d’humidité sur les premières feuilles qui sont parfois un peu basses dans le pot.
    La caractéristique principale de ce rempotage est qu’il est plein de grandes cavités et donc plein d’air mais qu’il reste malgré cela relativement humide grâce à la sphaigne.

    Comme le substrat permet moins bien la remontée par capillarité, l'arrosage se fait par le haut. Pour être sur que le substrat reste humide mais pas trop, les pots sont troués sur les côtés. Ensuite il y a différentes techniques testées pour maintenir le pot, chacune se valant, je n'en parlerai donc pas.
Dans le prochain article, je détaillerai comme je ai appliqué cette méthode à mes plantes test, photos à l'appui.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    je travaille sur un bac de culture amovible qui utilise les propriétés de la sphaigne et effectivement pour que l'eau remonte il faut une "cheminée" de sphaigne qui traverse le pot de haut en haut. Nous la relions même à une réserve d'eau et elle s'arrose toute seule. Si vous voulez voir, j'ai crée une page Facebook : Jardeasy. Pour l'instant j'ai eu des preuves de son efficacité sur du persil, des plantes classiques et je me penche maintenant sur les orchidées et les bonsaïs. C'est pourquoi je vous remercie pour vos conseils. Karine

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